DJIRANI / MIKIDACHE – MIKÉA – DAVY SICARD

Quand :
23 mars 2018 @ 19 h 00 min
2018-03-23T19:00:00+03:00
2018-03-23T19:15:00+03:00
Où :
Salle Albert Camus
Avenue de L'Independance
Tananarive
Madagascar
Coût :
5 000 ar

Concert
Dans le cadre de la Semaine de la Langue française et de la Francophonie

DJIRANI est une rencontre artistique entre trois chanteurs et musiciens de Madagascar, de La Réunion et de Mayotte : Mikéa, Davy Sicard et Mikidache.
A l’issue d’une résidence de création de deux semaines, nous vous proposons de découvrir, en exclusivité sur la scène de l’IFM, le premier concert de ces trois artistes emblématiques de l’océan Indien.

Projet initié par l’Institut français de Madagascar.
Avec le soutien du festival Milatsika, Lespas culturel Leconte Delisle, et France

DAVY SICARD
Auteur, compositeur, interprète, Davy Sicard est considéré actuellement, comme l’une des plus belles voix de l’océan indien. Fort de dix années d’expérience et ayant participé entre autres au groupe a-cappella Collége Brothers (prix RFI 1995), ou Sabouk (groupe de jazz-maloya), il a déjà fait les premières parties de James Brown, Rokia Traoré, Césaria Evora ou dernièrement Angélique Kidjo et Tété.
Sa musique est métissée, à l’image de la Réunion. Elle est le reflet d’une longue recherche identitaire, le besoin de retrouver ses racines malgaches, africaines, indiennes et européennes. Sur des textes en créole et en français, Davy Sicard rassemble les cultures, en mélangeant les instruments traditionnels tels que le kayanm, le rouler, le piker ou le bob, avec d’autres plus modernes comme la guitare, la basse et la batterie.

Albums
2015 : Mon zanfan
2011 : Mon péi
2008 : Kabar
2006 : Ker maron
2003 : Ker volkan

www.davysicard.fr

MIKEA
C’est dans la « forêt sèche » de la région du Masikoro (Sud-ouest de Madagascar) que vivent les Mikea, dont Théo Rakotovao a emprunté le nom, rendant hommage à un peuple dont la culture unique (en osmose avec un milieu naturel réputé difficile) est totalement méconnue, sinon méprisée, sur la Grande Ile.
Auteur, compositeur, interprète, Mikea chante la solitude, la pauvreté, les valeurs traditionnelles, la terre, le pouvoir de l’argent, l’exil et le mal du pays, la trahison et le vol, la justice, la famille, l’amour évidemment, mais aussi la défores¬tation et les problèmes liés à l’environnement. Ses chansons aux accords folks sont teintées de blues, et son chant puissant est inspiré du beko, un style vocal caractéristique du Sud de l’île.
Il a fait le choix de se tourner vers une esthétique simple, à la fois personnelle et universelle, portée par le trio guitare, basse et percussions, trio sur lequel la voix peut s’épanouir librement et mener l’auditeur directement au propos. Mais les inflexions de la voix, son timbre, ses envolées et son langage vont rappeler sans cesse qu’on est à Madagas¬car. Et le pays de Mikea apparaît aussi sous les couleurs, les sons et les rythmes de la guitare. Ici où là, surgit une flûte légère qui rappelle la sodina de certains rituels. Ou alors ce sont des voix de gorge qui viennent soulever le chant solo et qui font penser à certains chants traditionnels.
2007 : finaliste du Prix Musique de l’Océan Indien
2008 : Lauréat du Prix Découvertes RFI

Albums
2008 : Taholy
2011 : Hazolava

www.mikeamada.com

MIKIDACHE
Mikidache Daniel, dont le prénom signifie «quelqu’un de bien», naît le 20 mai 1969 à Mamoudzou, sur l’île de Mayotte. Deuxième enfant d’une fratrie qui en compte cinq, il s’installe avec toute sa famille à Moroni, sur la Grande Comore, en 1975. Lorsque Mayotte choisit de rester française par référendum cette année-là, les partisans de l’indépendance qu’on appelle les « serrez-la-main » et dont le père de Mikidache fait partie sont durement chassés par le camp ad¬verse des « sorodats » et envoyés vers les autres îles de l’archipel qui ont choisi de prendre leur destin en main.
A treize ans, le jeune garçon se met à apprendre seul la guitare, en dépit des réticences familiales. Il ne possède pas d’instrument, mais utilise celui des enfants d’un diplomate sénégalais, conseiller du président comorien, avec lesquels il fonde le groupe Sy deux ans plus tard. Rebaptisée ensuite Ylang Ylang, la formation connaît un certain succès à l’échelle locale qui l’amène à se produire sur les îles voisines d’Anjouan et de Mohéli. En 1986, abandonnant leurs études, les musiciens viennent tenter l’aventure en France métropolitaine. Les liens qu’ils nouent avec le milieu artistique africain leur donnent l’occasion d’enregistrer pour le label Safari Ambiance un maxi 45 tours intitulé « Je veux ».
Après trois années loin de l’océan Indien sans avoir réussi à s’imposer, Mikidache et ses copains reviennent à Moroni à la demande de leurs parents, inquiets pour leur avenir. Il prépare son baccalauréat qu’il passe en candidat libre et, une fois son diplôme en poche, se rend enfin à Mayotte où il n’était jamais retourné. Afin de poursuivre ses études, il s’inscrit en science-économique à l’université d’Aix-en-Provence. Là, il reprend sa guitare et se consacre de plus en plus à la musique, travaillant dans un fast food pour subvenir à ses besoins.

1999 : Lauréat du Prix Découvertes RFI
2005 : Lauréat du concours 9 semaines et 1 jour
2006 : Finaliste national de l’Eurovision
2011 : Chevalier des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand

Albums
Kauli (Paroles)
Hima (Relève-toi)
M’godro Gori
Illusion